Une réussite gigantesque pour la licence Pokémon

Février 1996, le premier jeu vidéo Pokémon sort sur Nintendo Game Boy (Pocket Monsters Vert et Rouge). Suite au succès colossal, une série animée (Avril 1997) et un jeu de cartes à collectionner (Octobre 1996) sont produits. Les cartes Pokémon prennent rapidement place dans toutes les cours de récréation avec plus 100 extensions sur 10 séries. Le nombre de cartes produit à ce jour est estimé à 30 milliards !

Des millions d’arbres transformés en cartes Pokémon

Face à de tels chiffres, il est légitime de se poser la question de l’impact des cartes Pokémon sur la nature. Un arbre permet en moyenne de produire 8.500 feuilles de paper A4. Pour simplifier : si on estime que l’épaisseur d’une carte Pokémon cartonnée nécessite l’ensemble de la matière d’une feuille A4, on peut en déduire qu’un arbre peut produire 8.500 cartes et qu’il a donc fallu utiliser 3,5 millions d’arbres en presque 30 ans de production des cartes Pokémon.

Des emballages plastiques et carton omniprésents

Rien que le déballage des cartes Pokémon produit énormément de déchets plastiques et papier/carton :

• les boosters
• les coffrets contenant les boosters
• la carte de code internet pour le JCC Pokémon Live
• les cartes en sleeve ou en toploader
• les cartes inutiles comme les énergies
• les cartes trop nombreuses comme les communes

Un recyclage limité et une pollution du transport des cartes Pokémon

Le seul emballage qui soit recyclable pour les cartes Pokémon ce sont les boites en cartons qui les protègent, mais certains ont une partie transparente en plastique, ce qui est également tr-s problèmatique. Les cartes en elles-mêmes peut également avoir de finitions plastifiées pour être plus ou moins brillantes ce qui les rend impossible à recycler car le papier et la plastification ne sont plus séparables. Les cartes Pokémon sont produites au Japon et aux USA, il faut donc les transporter sur des dizaines de milliers de kilomètres pour les acheminer en Europe.

Des solutions pour alléger l’impact des cartes Pokémon

• que 100% des emballages soient en carton pour en finir avec ce plastique trop présent
• diminuer les cartes inutiles dans les boosters
• diminuer le nombre des boosters en instaurant des booster à 15 ou 20 cartes
• certains arnaqueurs remettent les cartes à code et autres cartes trop communes dans les booster et les rescellent pour les revendre (à ne pas reproduire, mais merci pour la planète !)
• passer les cartes en tout numérique et en finir avec les cartes réelles, oui je rêve
• produire des cartes Pokémon directement en Europe pour allèger le transport mondial

Un bilan très sombre pour une licence dans la lumière

Pokémon n’est clairement pas une license éco-responsable et ça depuis plus de 20 ans, Malgré de messages présents dans les jeux vidéos et les dessins animés, de protection de la nature et des animaux. Certains fans arrivent à écrire des dossiers entiers sur « Le rapport à la nature dans Pokémon » et comment la licence met toujours au prmeier plan la nature quiite à enjoliver la réalité. Mais ne rêvont pas, les bénéfices générés par les cartes Pokémon sont tellement énormes qu’aucun risque ne sera pris pour améliorer les conséquences de la production de ces produits, pourtant Pokémon devrait être la licence phare qui doit montrer le bon chemin aux autres.

Des cartes encore pires que celles des Pokémon ?

D’autres licences de carte font même pire, par exemple certains boosters Yu-Gi-Oh! n’ont que 2 ou 4 cartes, c’est délirant, bientôt il y a eu plus d’emballage que de produit ! Les cartes Pokémon sont un symbole et souvent associées à la pollution malgré elles tout comme avec ces cartes détournées pour dénoncer la très polluante Coupe du Monde de Football au Qatar en 2022.

Terminons avec un petit hommage aux Pokémon de type plante du jeu de la région de Kanto, dont certains sont des protecteurs de la nature et des autres animaux : Bulbizarre, Herbizarre, Florizarre, Mystherbe, Ortide, Rafflesia, Paras, Parasect, Chétiflor, Boustiflor, Empiflor, Noeunoeuf, Noadkoko et Saquedeneu.